Sofia Horvath Sofia Horvath

Des Mots aux Maux

Les mots de l'autre peuvent être neutres, ressourçants voire stimulants, mais aussi blessants. Au travers d'éléments théoriques, vous pourrez prendre conscience de ce qui se joue lorsque les mots de l'autre créent de l'inconfort, de la souffrance, ponctuellement ou durablement. Vous pourrez également parcourir quelques pistes d'accompagnement possibles pour éviter que les mots entrainent des Maux.

Cet article, pour qui et pour quoi ?

Que ce soit dans ma pratique thérapeutique ou comme manager durant de nombreuses années, j'ai observé que l'incompréhension dans la relation est source de dysfonctionnements, de conflits, de disputes, voire de souffrances psychiques.

J'ai souhaité, ici, apporter une courte synthèse de mes connaissances et recherches à destination de celles et ceux qui sont impactés par les mots des autres.

J'intègre également ceux qui constatent, chez l'autre, de l'inconfort en réaction à leur discours, et qui souhaitent mieux comprendre ce qui se joue pour en changer.

Cette synthèse est réalisée à partir des connaissances en sciences humaines et des modèles largement utilisés dans les disciplines actuelles d'accompagnements. Je me suis appuyé également sur l'observation des impacts positifs que génèrent les changements de comportements, suite aux prises de consciences des personnes que j'accompagne.

Je porte mon attention sur ce qui génère les dysfonctionnements et souffrances, et sur le message oral plutôt qu'écrit, bien que les similitudes sur les impacts et leurs causes soient proches, mais avec tout de même des variantes.

Cette synthèse n'est pas la vérité, qui n'existe qu'en chacun, mais plus une réflexion et un recueil de connaissances visant à apporter un éclairage que j’espère le plus aidant possible.

L'impact des mots ?

Clairement, les mots en soi ne sont pas de nature à blesser. Ce qui blesse est l'écart entre ce qui est perçu et ce qui est attendu dans un contexte donné.

D'ailleurs, sans un mot, on peut être blessé : par un geste, un regard, une onomatopée, même un silence.

Mais pour ce qui est dit, la science a mis en évidence, il y a déjà plusieurs décennies, que le message parlé est aux environs de :

- 50 % non verbal (ce qui accompagne le mot : les gestes, les postures, les mimiques..)

- 30 % para verbal (ce qui module le mot : intonations, volumes, variations, rythmes..)

- 20 % sémantique (le mot : le signifiant (le mot utilisé) et le signifié (ce que l'on veut dire avec ce mot)).

C'est une certitude que le message parlé passe autrement que par les mots et, selon la sensibilité de chacun, peut être reçu de manières très différentes.

Et ce message, fait de mots, est créé et interprété selon :

- L'histoire de chacun (la longue construction des filtres inconscients).

- L'humeur du moment de chacun.

- L'étendue du champ sémantique de chacun.

- Les filtres supplémentaires qui vont distordre le message (omissions, généralisations, amplifications, minimisations, ...)

- Les sensibilités et hypersensibilités (des sens plus développés que d'autres : on pourra y mettre l'observation Visuelle, l'Auditif, l'Olfactif parfois, et le monde des ressentis (indicibles et invisibles)).

- L'émotion.

Ce dernier point est un paramètre déterminant. Du fait qu'elle soit imprévisible, fulgurante parfois, qu'elle vienne du monde invisible de chacun, l'émotion garantit l'authenticité du message, elle donne du poids aux mots.

Elle est souvent palpable, elle peut se lire sur le visage, dans les postures et les rythmes. Elle doit donc être intégrée dans les filtres de l'interprétation, de part et d'autre des acteurs en jeu.

Elle doit cependant être appréciée à sa juste place en analysant le signal qu'elle émet.

Et selon le type de personnalité de chacun, ce signal peut être faible sans pour autant enlever de son poids aux mots (personnes peu expressives émotionnellement) ou ce signal peut être fort, voire très fort, sans signer pour autant une authenticité plus forte encore (personnes naturellement très expressives).

Il faut prendre conscience aussi que les incompréhensions de soi et de l'autre sont structurelles : on ne sait pas tout de nous, on ne comprend pas tout de nous, on ne peut pas toujours prévoir comment nous allons réagir, dysfonctionner sur un événement.

L'irruption des émotions ou d'une angoisse montre à elle seule à quel point nous ne pouvons qu'accueillir et accepter ce qui est incontrôlable et inexplicable parfois par nature humaine.

C'est la personnalité qui est donc cheffe d'orchestre de l'émission et de la réception du message.

Les grands traits des personnalités de chacun génèrent les structures du langage (pour l’émetteur), les attentes pour se mettre en action, également la vulnérabilité ou l'insensibilité à certains mots ou messages (pour le récepteur). Il est donc essentiel de comprendre que les attentes sont très variées d'une personne à l'autre selon sa personnalité dominante (cf la Process Com autour des types de personnalités).

Et lorsque c'est la personnalité qui fait trouble, c'est autour de l'estime de soi que l'impact des mots peut être le plus dommageable à moyen et à long terme, pour qui reçoit.

En conclusion, il est posé que les attentes, lorsqu'elles ne sont pas comblées, même partiellement, qu'elles soient psychologiques, liées aux contextes ou à la personnalité, vont potentiellement générer des dysfonctionnements et des maux.

Les maux :

Il s'agit ici de parler de souffrance psychique, des mots qui blessent, ponctuellement ou durablement, pour transformer la relation entre deux personnes, de l'inconfort à la toxicité.

Selon la perception de chacun, le mot peut faire basculer dans un doute, renforcer une croyance limitante (vérité), faire baisser une estime de soi déjà dégradée. Cette attente non assouvie peut durablement entamer la façon de penser de soi, des autres, alimenter de nouvelles peurs, symptomiser, devenir troubles.

Et les questions existentielles qui se cachent derrière chaque type de personnalité, que ces interrogations soient dans des contextes affectifs, professionnels, amicaux, vont contribuer à déclencher la spirale des maux : si elles ne trouvent pas échos dans les mots de l'autre, qu'elles restent sans réponse, voire qu'elles soient niées.

Je propose un petit exercice qui peut permettre à chacun de s'orienter sur ses attentes primaires au travers de quelques exemples de questions existentielles.

Suis-je aimable (se sentir aimé) ?

Suis digne de confiance ?

Suis je compétent ?

Suis-je voulu ?

Suis-je vivant ?

En vous immergeant dans une interaction récente qui a dysfonctionné pour vous, voyez laquelle ou lesquelles de ces questions vous ont heurté et/ou blessé.

Un travail autour des réponses apportées à ces questions permet de se protéger pour que l'impact des mots soit moindre voire annulé.

Cela n'est pas le cas, ou nécessite un travail d'une autre nature, quand les mots contiennent les ingrédients d'un traumatisme, viennent d'une perversion narcissique, sont prononcés sous l'emprise d'une substance ou bien en présence d'un ou de plusieurs troubles de la personnalité.

Quels accompagnements ?

Changer soi ?

La prise de conscience que les mots peuvent blesser ponctuellement, que les réactions aux mots de l'autre parlent de soi et non de l'autre, sont des étapes qui peuvent s’avérer essentielles dans la conduite du changement. Ce dernier peut être accompagné dans une démarche de développement personnel.

En revanche, modifier les impacts des mots lorsqu'ils font souffrir durablement passe plus par un accompagnement de type psychothérapeutique adapté.

- Pour les mots « traumatiques », l'art de la thérapie va être d'enquêter sur les racines de ces mots qui font souffrir en faisant resurgir des réflexes de protections inconscients, qui plongent de nouveau la personne dans un mal être sans explication rationnelle.

- Pour les mots de la perversion narcissique, où les mots utilisés ont pour but de blesser, de faire mal, l'accompagnement consistera ici en une prise de conscience de ce qui est à l'origine des maux, et de rechercher les ressources pour renforcer sa protection pour reprendre le "dessus", sortir de la culpabilité engendrée.

- Lorsqu'un trouble de la personnalité est diagnostiqué, les mots peuvent atteindre directement l'estime de la personne en l'envoyant durablement dans une zone de souffrance. L'accompagnement devra ici être centré sur cette prise conscience de fragilités, qui doivent être travaillées pour être en capacité de limiter l'impact des mots dans une relation, voire même supprimer totalement cet impact (a minima faire mieux, avec). C'est un travail sur la structure, un renforcement, et non une stratégie de contournement pour se protéger de la toxicité engendrée par les mots.

- Pour les mots prononcés sous l'emprise d'une substance, l'accompagnement pourra être centré sur une protection spécifique selon le cas, par l'adaptation du comportement et du système de pensées.

Sorti des exceptions pour lesquelles les mots génèrent de la souffrance, les solutions d'accompagnement en développement personnels et en thérapies brèves orientées solutions peuvent suffire (utilisation des modèles de l'Analyse transactionnelle, de la process com, de l'hypnose Ericksonienne, de la PNL, des techniques de gestion émotionnelles...).

Changer l'autre ?

Même si cela est le réflexe primaire, changer l'autre, c'est changer son histoire.

En clair, laisser dans le monde de l'autre ce qui est de son monde :

"Cela ne me regarde pas, mais le regarde".

"Ce qui lui parle ne me parle pas ..."

"Chez toi ce n'est pas chez moi .."

Mais faire prendre conscience à l'autre que ses mots blessent, que l'on attend une autre forme, une autre façon de parler, est en revanche une voie qu'il faudra essayer d'emprunter le plus souvent possible, avec un certain nombre de précautions qui peuvent être mises à jour dans un cycle d'accompagnement en fonction de chaque cas.

Conclusion :

Je terminerai sur cette citation d'Anthony Hopkins qui illustre assez bien ce que pourrait être une protection efficace, dans la bienveillance, en se soutenant de son désir tout en tenant compte de l'autre.

"Ce n'est pas mon affaire ce que les gens disent de moi et pensent de moi. Je suis ce que je suis et je fais ce que je fais. Je n'attends rien et j'accepte tout. Et cela rend la vie beaucoup plus facile".

Et s'il est difficile d'arriver seul à cette prise de recul, si l'inconfort, la souffrance aux mots reçus perdurent dans le temps, le conseil est de vous adresser à des professionnels de l'accompagnement, que ce soit en développement personnel ou en psychothérapie. Une meilleure connaissance de soi aura toujours un impact positif sur vous, sur l'autre ou les autres, c'est systémique, c'est garanti !

Jean Michel BLENET

Praticien psychothérapeutique individuel.

Psychologie de la relation en entreprise.

- Ouvrages de référence :

Les 4 Accord Tolteques, Miguel Ruiz. notamment : N'en faites pas une affaire personnelle, Ne faites pas de supposition.

Comment leur dire, de Gerard Collignon.

Introduction à l'Emetanalyse, de Bruno Dal Palu.

- Exemples d'outils et de modélisations utilisés en accompagnements psychothérapeutiques ou en développement personnel :

La PNL,

L'Analyse Transactionnelle.

La Process Com.

Concepts de l'EMETANALYSE (marque déposée).

- Troubles de la personnalités (Etats Limites) évoqués référencés au DSM5  :

Trouble de la personnalité évitante, dépendante, obsessionnelle compulsive

Trouble de la personnalité borderline, histrionique, narcissique et antisociale

Trouble de la personnalité paranoiaque, skyzoide, skyzotypique.

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📣 En quoi l'accompagnement thérapeutique et la santé mentale sont, notamment, politiques ?📣

En quoi l'accompagnement thérapeutique et la santé mentale sont, notamment, politiques ?

Une thérapie peut permettre de remettre en question et de s'affirmer face à toutes les formes de pouvoirs, de manipulations et d'emprises.

C'est en offrant un espace sécurisé pour l'expression de soi et l'individuation notamment aux groupes de personnes marginalisées exclues, stigmatisées, invisibilisées que l'on œuvre contre ces formes d'abus.

En créant des aires d'expressions et de jeux suffisamment sécurisées et bonnes, l'art thérapie notamment, est donc intrinsèquement politique.


Marie-Pierre Soriano.
#arttherapie #santementale #therapy #politique #minorites#lgbtqiaplus #handicap #intersectional #espacetherapeutique#lemansart #mtp #queer #intersectional

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Le bonheur? Le Flow

Les plus beaux moments de notre vie ne nous viennent généralement pas lorsque nous sommes assis sur le canapé, à regarder la télévision, à jouer à des jeux en ligne ou à naviguer sur les réseaux sociaux. Il paraît donc évident que l'état de flow vient d'une activité, où nous sommes acteurs et non observateurs.

Lorsque je rencontre des patients agés ou qui se sentent âgés, ils ont parfois le sentiment d'avoir "raté leur vie" et en donnent généralement les raisons suivantes: ils ont passé trop peu de temps avec ceux qu'ils aiment et n'ont pas développé une relation satisfaisante avec ces êtres aimés, ils se sont trop concentrés sur le plaisir de la vie, n'ont pas investi dans quoi que ce soit qui leur offrirait une retraite financièrement confortable, ou encore, ils ont sacrifié leurs meilleures années dans une relation toxique et sont maintenant trop vieux trouver un partenaire. 

Ils prennent désormais conscience que le but de la suite de leur existence sera de trouver enfin le bonheur. Mais qu'est-ce que le bonheur ? Selon les mots de Mihály Csíkszentmihályi, le bonheur se trouve dans les moment où on réalise « l'expérience parfaite », aussi dénommée le "flow". Nombreux sont ceux qui ont déjà expérimenté cette sensation de se perdre dans une activité au point de ne plus percevoir le passage de temps, les besoins physiques, car focalisés dessus, de tout leur être et attention. C'est ce sentiment d'être complètement immergés dans l'activité que nous faisons, de flotter réellement avec le processus lui-même, qui est étroitement relié avec l'idée de vivre réellelent dans l'instant présent, ni dans l'avant, ni dans l'après, mais dans l'instant courant, comme dans le courant de la rivière.

C'est de là que vient le nom de cette expérience : flow. Et le bonheur et la joie apparaissent comme un sous-produit ou une conséquence de cette expérience.
Au cours de l’expérience de flow, ou expérience parfaite, c'est l'activité elle même et non le but qui sont décisives. Théoriquement, lors de toute action, nous pouvons ressentir cet état d'immersion et de joie totale. En y réfléchissant, nous apparaissent plusieurs souvenirs de ce type, des souvenirs de très bons moments passés à faire quelque chose, avec bonheur.

Les activités concernées sont des plus simples aux plus complexes : faire la vaisselle, écouter de la musique, jouer aux échecs, résoudre des énigmes, jardiner, élever des animaux, faire du sport, ou avoir des relations intimes. Nous pourrions vivre plus ou moins longtemps cet état. Mais ces expériences ne se produisent pas uniquement dans des circonstances agréables et favorables. De nombreuses personnes, même au milieu de graves épreuves et difficultés - par exemple, les survivants des camps de concentration ou de travail, les personnes confrontées à une situation de vie difficile, à une maladie ou à une crise - ont déclaré que même dans ces circonstances difficiles, elles avaient trouvé le bonheur, l'activité dans laquelle elles pourrait s'immerger.

Selon Csíkszentmihályi, pour que cela se produise dans la vie de tous les jours, nous devons nous réadapter afin de pouvoir vivre l'instant présent et trouver des défis dans nos activités. Cependant, il n'existe pas de recette sûre pour cela, ni de condition. Cet état est accessible à tous, quels que soient l'âge, le sexe, l'éducation, le statut social ou le lieu.

"Le bonheur n'est pas quelque chose qui nous arrive et n'est pas lié à la chance ou au hasard", explique le psychologue.

Cela ne dépend pas de facteurs externes tels que l’argent ou le pouvoir, ni d’événements extérieurs, « mais plutôt de la manière dont nous les interprétons ». Nous devons donc développer une sorte de conscience en nous-mêmes, un contrôle interne, une attention ciblée afin de pouvoir remarquer nos propres expériences internes et les gérer, c'est-à-dire que nous devons nous préparer au bonheur.

Cependant, afin de contrôler notre propre vie intérieure, nous devons constamment créer, créer et maintenir un état d’ordre dans notre conscience, qui nous aide à vivre pleinement chaque détail de notre vie. Ce n’est pas un état qui peut être atteint une fois et qui est ensuite constamment présent : il nécessite une implication et des efforts actifs.

Les expériences intenses et agréables ne nous parviennent donc pas le plus souvent en tant que récepteurs passifs. Le plus souvent, ce sont des situations où toute notre concentration, notre force et nos connaissances sont nécessaires pour atteindre l'objectif fixé, pour faire face à la situation donnée, en effet, il peut arriver que l'activité donnée ne nous soit pas agréable (par exemple, une sorte de test de force physique, de performance sportive, de processus de travail), mais nous le vivons néanmoins comme une expérience parfaite. Basé sur le travail de Csíkszentmihályi, tout cela peut devenir une expérience parfaite pour nous si nous nous sentons maîtres de notre propre destin, façonnant activement la situation et l'activité données. Le bonheur n’est donc « pas donné gratuitement ».

Les plus beaux moments de notre vie ne nous viennent généralement pas lorsque nous sommes assis sur le canapé, à regarder la télévision, à jouer à des jeux en ligne ou à naviguer sur les réseaux sociaux. Il parait donc évident que l'état de flow vient d'une activité, où nous sommes acteurs et non observateurs.

Contrairement à ce que l'on pourrait supposer, les expériences de bonheur véritable ne sont donc pas vécues dans une passivité détendue, mais dans des cas dans lesquels nous devons investir de sérieux efforts mentaux et/ou physiques.

Sofia Horvath

Source: Júlia Popráczi

Photos: Pixabay /Pexels, Stocksnap, Xusenru

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Qu’est-ce que la résilience ?

La résilience est notre capacité à affronter les épreuves.

La résilience est notre capacité à affronter les épreuves. C’est également une attitude que nous pouvons cultiver pour nous concentrer sur ce qui est important sans nous laisser mener par des émotions négatives. La personne résiliente trouve la force dans sa capacité d’adaptation aux changements et aux coups du destin.

Nous devons tous affronter des moments difficiles et notre façon de les gérer peut faire toute la différence pour notre qualité de vie, plus nous sommes résilients, plus il nous sera facile de nous relever et de trouver le sens de notre vie. Entrainer l’esprit, le corps et un état émotionnel résilient est fondamental pour affronter les épreuves.

« Si tu tombes 7 fois, relève toi 8 »

Proverbe Japonais

Audrey Liric

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L’art thérapie, c’est quoi?

L'essentiel de l'art thérapie ...

👓L'Art thérapie c'est quoi 👓

Il s'agit à partir d'une relation de confiance de bâtir une aire de jeux pour cheminer vers soi.

Pour y parvenir la thérapeute peut vous proposer quand elle estime que c'est pertinent de dessiner ( sans la moindre visée esthétique ) de se mettre en scène ou en mouvement, de jouer avec les mots et le langage à l'écrit ou à l'oral.

Nos cerveaux et nos récits peuvent être non facilitant ou tourner en boucle. Jouer, se situer ailleurs permets bien souvent de regarder une réponse différemment, le tout en engageant le corps.

Marie-Pierre Soriano

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Pourquoi consulter ?

Une psychothérapie, c’est s’offrir un espace pour soi, un cadre rassurant et sans jugement au sein duquel une parenthèse et un temps de recul est pris pour faire le point sur sa vie.

Il s’agit d’identifier l’origine du mal-être, souvent lié à des préoccupations inconscientes.

Se faire accompagner pour travailler sur ces points, donner du sens et sortir de ses croyances limitantes favorise une amélioration vers un mieux-être.

Bien-sûr, une thérapie engage un désir profond d’aller mieux et une régularité pour que cette dernière soit efficiente. Nous convenons que le premier pas vers la thérapie est le plus difficile et qu’il est l’expression d’une volonté même lorsque des résistances peuvent survenir durant celle-ci.

Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises raisons de consulter. Toutes les problématiques de chacun ont leur importance. Il existe plusieurs types de psychothérapie, celle qui vous convient sera toujours la meilleure.

Shérazade Boutiche

Photo : Gerd Altmann / Pixabay

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Enfant invisible

On n'est même pas sûrs de devoir prêter attention à soi-même.

Parfois, mes patients décrivent dans leur état émotionnel qu'ils se sentent marginalisés, qu'ils ne trouvent pas leur place, et qu'ils se sentent constamment incompris, tout en essayant de concentrer leur attention sur les autres afin d’avoir de l'amour et de la reconnaissance. Ils ne comprennent pas où un éventuel traumatisme infantile aurait pu se produire car « ils n'ont jamais été battus, ont toujours eu à manger, ne manquaient de rien ». 

L'abus verbal ou gestuel, ou l'ignorance des besoins émotionnels infantiles sont des traumatismes invisibles ; l'enfant doit apprendre que lui, ses désirs et ses besoins ne sont pas importants. On n'est même pas sûrs de devoir prêter attention à soi-même. L’un des signes les plus caractéristiques de cette situation est que nous nous soumettons généralement aux besoins des autres et nous mettons au second plan. Cette expérience fondamentale de l’enfance peut être vue en action quand quelqu’un se retrouve régulièrement dans des situations, des tâches et des emplois dans lesquels il ne se sent pas à l’aise. Cela peut aussi être le signe d’une suradaptation lorsqu’une personne accepte presque tout juste pour être acceptée. Elle a probablement reçu le message enfant que ce n'était pas acceptable ou important, mais il s'adapte, il reçoit une certaine attention ou une sorte de retour positif, alors il continue cette stratégie à l'âge adulte.

Pour s'auto-tester on peut se questionner :

  • Est-ce que j'ai du mal à dire non ?

  • Est-ce que je reste dans une situation qui ne me convient plus ?

  • Est-ce que j'ai du mal à m'épanouir dans mon métier ?

  • Préfèrerais-je  subir longtemps un conflit potentiel ?

  • Si j'exprime mes désirs, c'est de l'égoïsme ?

Si au moins deux de nos réponses sont affirmatives, il y a une forte probabilité d'avoir une expérience avec les symptômes décrits.

Sofia Horvath

Photo: Katia Maglogianni / Pixabay

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Privation émotionnelle

Les parents sont souvent distants ou inaccessibles émotionnellement ou physiquement, ou leur comportement est imprévisible. 

On peut entendre de nombreux exemples de l'invalidation émotionnelle.


Le modèle de privation émotionnelle, c'est-à-dire le retrait émotionnel, se développe dans le sens d'une non-satisfaction des besoins fondamentaux d'amour, d'acceptation, d'attention, de compréhension, de protection et de soins. Cela inclut la croyance déformée selon laquelle nous ne pouvons créer de lien émotionnel avec qui que ce soit, que nous ne sommes pas dignes d’amour, que nous ne sommes pas importants.

Nous pouvons parler ici de trois types fondamentaux de carences :

1. Le manque de soins est typique lorsque nous n'avons pas reçu d'amour et de soins de manière appropriée dans nos relations : ils n'ont pas entendu nos besoins, ne les ont pas considérés comme valables, n'ont pas reflété nos sentiments, n'ont pas répondu de manière adéquate à nos besoins.

2. Le manque de protection et d'orientation signifie que nous n'avons pas reçu suffisamment de protection, de force et d'orientation au cours de nos premières années en cas de difficultés.

3. Enfin, en cas de manque d'empathie et de compassion, nous n'avons pas ressenti, étant enfants dans nos relations, que quelqu'un se tournait vraiment vers nous, s'harmonisait avec nous, écoutait et comprenait.

Les parents sont souvent distants ou inaccessibles émotionnellement ou physiquement, ou leur comportement est imprévisible. 

On peut entendre de nombreux exemples de l'invalidation émotionnelle. „Arrête ton cinéma”, „C'est rien”, „Les garçons pleurent pas”, „Arrête de chialer, j'ai honte de toi”. Combien de fois avons-nous entendu dire ces phrases aux enfants en douleur ..? Ou: „tu es trop sensible”, „tu dois apprendre à tourner la page”. Ça arrive également de négliger ou se moquer des sentiments de l'enfant après avoir subi une blessure. 

Au bout d'un moment, les enfants cessent d'exprimer leurs douleurs ou désirs, car ils n'étaient jamais écoutés. Ils deviennent hypersensibles, en état d'hypervigilance continue par rapport aux besoins des autres, en négligeant les leurs. Avec la croyance de ne pas mériter de l'aide, support, car ils n'en n’auront pas de toute façon. 

La solitude, le comportement passif-agressif, et le sentiment d'être offensé ou ignoré peuvent persister à l'âge adulte.

Source : Kinga Sárkány

Image: Ayank / Pixabay

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